© Nicolas Senegas Tu voulais écrire un texte pour parler du mouvement silencieux et vivace de l’existence qui atomise certains ensembles pour en voir d’autres s’ériger en forteresses nouvelles. Puis tu t’es aperçue qu’il suffisait de regarder autour de toi. Comment les grands espaces et les choses microscopiques s’organisent, se latent, se taisent puis se bouffent,Lire la suite « / Everest / »
Archives de l’auteur : caroline bertin
/ Mustang /
Et durant ces heures où tu erres chez toi, de rideaux en couvertures, de cafés froids en cahiers cornés, lorsque s’accordent les heures les jours et les espaces vides, durant ces heures où tu te sépares de toi dans le plus grand secret, juste pour bouger frénétiquement sur le Kool Thing des Sonic Youth, pendantLire la suite « / Mustang / »
/Pour Don’t/
Commande d’écriture pour « Don’t », sculpture réalisée par Rozenn Alapetite et Patrick Lamouroux / avril 2021 Quelque chose se passe.Esquisse incandescenteDans un ciel de givre.Quelque chose se meutQuelque chose de moite.Quelque chose pris dans les filets de l’aube.Tu te voies contourner la plageSes touristes et leurs cônes glacés. Une force venue des montagnesTe mène à uneLire la suite « /Pour Don’t/ »
/ A bout de souffle /
Traverser les secondes à la vitesse d’une tortue, avoir pour seul objectif de voyager jusqu’aux montagnes sauvages de Georgie, et y rester, debout, comme un flambeau que la vie aurait embrasé par ses saveurs, tenue par la foudre, tenue par le goût de l’iode et du sel, logés là, en plein coeur. Traverser les plèvres,Lire la suite « / A bout de souffle / »
/ Hiver /
Une autre que toi, plus vaillante et plus forte. Née de l’ombre sauvage et des boutons de givre. Née du feu qui s’oublie, du ronronnement des braises et chuchotement des arbres. Née de ce temps secret qui allume nos transes, nos prières, nos baisers, nos colères, nos fautes. Née au cœur de l’hiver dans leLire la suite « / Hiver / »
/ Anyway /
Tu ouvres une fenêtre. La musique vient de loin. Sûrement d’un jardin dont le soleil dort. Tu as vendu tout ce qui t’appartenait. Jeté aux loups tous les objets. Ton appartement, tes livres, tous tes meubles. Tu as gardé une brosse à dent. Et cette robe / 1939 / le mariage de ta grand-mère. ToutLire la suite « / Anyway / »
/ Cîmes /
Peut-être que les questions qu’on se pose sont comme des flots dont il faut remonter le cours pour en atteindre le coeur. A contre-courant tu t’épaissis dans la transparence des roches et épouses les creux où l’eau s’affole. Continent sans nom, enclos du jour cerclé de visages masqués et indéterminés. Dans ce flot impénétrable, laLire la suite « / Cîmes / »
/Fugitive/
Une cigarette se tait dans la fraîcheur qui vient. Par la fenêtre, le jour s’étale et vient napper ton corps d’un bleu flouté par la brume. Portant jusqu’à ton cou le murmure des mouettes, la nuit se retire drapée comme une reine dans un contrechamp sans son. Une cigarette se tait dans le vent chahutéLire la suite « /Fugitive/ »
/Johnny/
Tu penses à la probabilité que Johnny Cash vienne s’asseoir à tes côtés, et que dans un murmure plus murmuré qu’un je t’aime enfoui, il te raconte une histoire. N’importe quoi, une histoire. Mince probabilité, un cartésien te dirait même que tu peux rêver. Oui tu sais que tu as le droit de rêver. Peut-êtreLire la suite « /Johnny/ »
/Dans l’échine/
5 septembre 2020 Corps paré pour l’action, indifférent à la contemplation des plages. Rassemblés sur tes lèvres les embruns vibrants sous le poids de l’air. Des fleurs pourpres se dénouent et définissent une danse invisible que rien n’interrompt. Pas même le silence des dunes. Caresse à la bête essoufflée, logée dans l’ombre de toi même.Lire la suite « /Dans l’échine/ »