Une cigarette se tait dans la fraîcheur qui vient. Par la fenêtre, le jour s’étale et vient napper ton corps d’un bleu flouté par la brume. Portant jusqu’à ton cou le murmure des mouettes, la nuit se retire drapée comme une reine dans un contrechamp sans son. Une cigarette se tait dans le vent chahutéLire la suite « /Fugitive/ »
Archives de la catégorie : Non classé
/Cîmes/
Peut-être que les questions qu’on se pose sont comme des flots dont il faut remonter le cours pour en atteindre le coeur. A contre-courant tu t’épaissis dans la transparence des roches et épouses les creux où l’eau s’affole. Continent sans nom, enclos du jour cerclé de visages masqués et indéterminés. Dans ce flot impénétrable, laLire la suite « /Cîmes/ »
/Johnny/
Tu penses à la probabilité que Johnny Cash vienne s’asseoir à tes côtés, et que dans un murmure plus murmuré qu’un je t’aime enfoui, il te raconte une histoire. N’importe quoi, une histoire. Mince probabilité, un cartésien te dirait même que tu peux rêver. Oui tu sais que tu as le droit de rêver. Peut-êtreLire la suite « /Johnny/ »
/Dans l’échine/
5 septembre 2020 Corps paré pour l’action, indifférent à la contemplation des plages. Rassemblés sur tes lèvres les embruns vibrants sous le poids de l’air. Des fleurs pourpres se dénouent et définissent une danse invisible que rien n’interrompt. Pas même le silence des dunes. Caresse à la bête essoufflée, logée dans l’ombre de toi même.Lire la suite « /Dans l’échine/ »
/Grand bal/
A la surface, une image gondolée de ton corps piqué de lumière et d’embruns. Capture d’un ciel, diaphragme ouvert. De loin tu ressembles à une planche de surf abandonnée. Laissée là, entre deux jetées, en fiancée éternelle auréolée d’un temps sans âge. Les chiens ont déserté les plages et les ports. Tu te vois flotterLire la suite « /Grand bal/ »
/Aube atomique/
Tu entres dans une pâtisserie sans trop savoir ce que tu vas demander. La file d’attente est longue. C’est aujourd’hui la fête des mères. Tu entres dans cette pâtisserie où tu n’entres jamais d’habitude, et tu t’imagines commander un fraisier à la vendeuse. Un beau fraisier rose et dense. Celui qui t’a fait de l’oeilLire la suite « /Aube atomique/ »
/Chips & brouillard/
Tu vois le luxe aujourd’hui c’est peut être de s’autoriser à penser à des choses légères dans un lieu qui te pardonnera d’être qui tu es. Dans la neige ou le sable, sur le bitume ou dans les airs, la vie c’est peut être juste une lettre que l’on s’apprête sans cesse à écrire, duLire la suite « /Chips & brouillard/ »
/Quasar/
Dans un jardin où les roses dialoguent avec les ronces. Dans un livre où chaque mot est encré dans ta chair. Car ta chair est ta mémoire. Reste là. Dans un bain où tu feras couler le pourpre de la vigne. Dans un parfum de mûres écrasées. Dans un ciel gris. Dans un bar oùLire la suite « /Quasar/ »
/Azimuth/
Finalement le seul lien entre la terre et le ciel c’est toi.
/Par les routes/
(c) Photo réalisée à la Brocante Au Chien Vert à Albi « En route tu as dit. Et voilà que nous avons creusé des tunnels avec nos mains nues, voilà qu’au dedans de nous s’est ouvert un fort, à la lumière vive et dense, à la manière du feu qui danse. Nos jupes d’enfants ont tournéLire la suite « /Par les routes/ »